HISTOIRE DES MIROIRS

„Comme le soleil, comme la lune, comme l’eau, comme l’or, soyez clairs et brillants et reflétez ce qui est dans votre cœur”.

Chacun de nous passe une grande partie de son temps en regardant sa réflexion dans le miroir. Les premiers hommes regardaient leur reflet dans des eaux stagnantes ou dans l’eau apportée dans des pots primitifs. Aujourd’hui le miroir se trouve partout: on le trouve dans notre sac à main, dans notre maison, dans notre bureau ou dans la détente.

Histoire et production de miroirs
À la suite des mentions archéologiques, le miroir est un attribut ancien de la civilisation humaine. Il est supposé que la célèbre statue « Vénus de Milo » tînt dans les mains les attributs de la beauté: un peigne (ou un voile) et un miroir. On suppose également qu’Archimède a utilisé certains miroirs pour utiliser la chaleur du soleil pour incendier la flotte romaine, mais on pense que cela n’aurait servi qu’à les désorienter avec la lumière du soleil.
Au même moment, le célèbre phare d’Alexandrie utilisait d’énormes miroirs pour indiquer le chemin vers le port. On a dit que sa lumière était visible à 50 km.
Les premiers miroirs remontent à environ 5 000 ans, avec des centres d’expansion en Égypte et en Chine. Ils étaient en bronze ou en argent poli et de forme ovale. Les premiers miroirs en verre ont été obtenus par les verriers à Murano au 12ème siècle. Jusqu’au 17ème siècle, à Venise, tous ceux qui ont révélé le secret de la fabrication de miroirs pouvaient être condamnés à mort. La production de miroirs est restée le monopole de l’État vénitien jusqu’au milieu du 17ème siècle. Le procédé chimique de revêtement du verre en métal argenté a été découvert au 19ème siècle. Jusqu’à présent, peu de pays ont encore des différends à propos de l’inventeur original de ce processus. L’Allemand Justus von Liebig a publié en 1835: « Lorsque l’aldéhyde est combiné avec une solution de nitrate d’argent et chauffé, la réduction se produit et l’argent se dépose sur le verre, formant ainsi un superbe miroir ». Les miroirs optiques sont constitués de gallium. Les miroirs courants sont fabriqués en pulvérisant une fine couche d’aluminium ou en appliquant une couche d’argent fondu au fond d’une plaque de verre dans un récipient hermétiquement fermé. Pour les miroirs optiques utilisées dans les télescopes et autres instruments d’optique, l’aluminium s’évapore sur la surface frontale du verre plutôt que sur la surface antérieure pour éliminer les faibles réflexions du verre.

Étymologie
Le terme « miroir » a son origine par dérivation du verbe des miroiter (qui provient de la langue slave ancienne).

Les symboles du miroir
Le miroir reflète la vérité, la sincérité, le contenu du cœur et de la conscience. Sur un miroir chinois d’un musée de Hanoi on peut lire : « Comme le soleil, comme la lune, comme l’eau, comme l’or, soyez clairs et brillants et reflétez ce qui est dans votre cœur ». Yama, le souverain indo-bouddhiste du royaume des morts, utilise pour le jugement le miroir et le karma. La vérité révélée par le miroir peut évidemment être d’un ordre supérieur : en évoquant le miroir magique de la dynastie Xin, Nichiren le compare avec le miroir de dharma bouddhiste, qui montre la cause des faits passés. Symbole de la lune et féminin, le miroir est aussi l’emblème de la reine en Chine. C’est le signe de l’harmonie, de l’union conjugale. Le miroir propre est le symbole de la pureté et l’un des emblèmes de la Vierge Marie. Au Japon, Kagami, le miroir, est un symbole de la pureté absolue de l’âme, de l’âme immaculé, de la réflexion sur soi-même dans le miroir.

Principes physiques
Dans un miroir plan, un faisceau de lumière parallèle modifie sa direction de propagation en restant parallèle ; les images créées par un miroir plane forment une image virtuelle de la même taille que l’objet d’origine. De plus, les miroirs concaves transforment un faisceau parallèle en un faisceau convergent, dont les rayons se croiseront dans le foyer du miroir. Enfin, les miroirs convexes, qui convertissent un faisceau parallèle en un faisceau divergent, avec des rayons se déplaçant d’une intersection commune dans le « dos » du miroir. Les miroirs concaves et convexes sphériques ne focalisent pas les rayons parallèles en un point en raison de l’aberration sphérique. Un rayon de lumière est réfléchi sur le miroir selon un angle de réflexion égal à l’angle d’incidence. Cela se produit lorsqu’un faisceau de lumière tombe sur un miroir verticalement, forme un angle de 30° et se reflète depuis le point d’incidence de 30° dans la direction opposée verticale.